TOUT SUR LES INSECTES NUISIBLES
LUTTER CONTRE LES PESTES DES JARDINS
LES
PRÉDATEURS NATURELS
Les
"pestes" de nos jardins ont de nombreux ennemis naturels. Ils
appartiennent à des groupes biologiques très divers : micro-organismes,
insectes, vers, oiseaux, mammifères,... Favorisons leur présence dans le jardin
ou du moins, ne les éliminons pas quand ils élisent domicile chez nous.
Quelques
exemples :
·
le
hérisson se nourrit principalement de limaces, de chenilles et de souris ;
·
la
musaraigne mange de grandes quantités d’insectes et de limaces ;
·
la
belette est un ennemi des campagnols et des rats ;
·
la
taupe mange des vers de terre, des insectes, des larves ;
·
la
chauve-souris consomme des insectes en grand nombre ;
·
les
oiseaux sont souvent insectivores ;
·
les
batraciens (crapaud, grenouille, triton) se nourrissent de vers, de limaces,
d’insectes ;
·
les
orvets et les lézards se nourrissent d’insectes, de limaces, de chenilles, de
larves ;
·
certains
insectes : coccinelles, chrysopes, syrphes, guêpes, carabes,
perce-oreilles,... sont carnivores. Ils se nourrissent donc d’autres insectes
et de micro-organismes ;
·
les
araignées sont redoutables pour les insectes.
 
LES
PLANTES COMME AGENTS ATTRACTIFS OU RÉPULSIFS
Les plantes,
lorsqu’elles sont voisines, peuvent exercer une influence favorable ou
défavorable les unes sur les autres.
Par ailleurs, certaines plantes attirent les "pestes" et peuvent donc
les détourner des autres plantes. Elles sont appelées "plantes
pièges" (les tagettes, par exemple attirent les nématodes, les capucines
attirent les pucerons).
Beaucoup de plantes présentent des défenses chimiques naturelles contre les
"pestes" et les maladies. En les cultivant à des endroits
stratégiques ou en les associant à d’autres plantes, on peut limiter la
quantité d’herbes folles et de parasites dans le jardin. La tradition populaire
nous a transmis un savoir appréciable dans ce domaine, recherchons-le !
Quelques
exemples :
·
Sauge,
romarin, thym, moutarde, persil, trèfle : leur parfum éloigne la piéride
du chou (papillon), les limaces et les escargots.
·
La
lavande déplaît aux fourmis, limaces et escargots et protège les roses contre
les pucerons.
·
La
tanaisie éloigne les fourmis, la piéride du choux, les acariens, les pucerons,
la mouche de la carotte et les tenthrèdes
·
L’absinthe
ou armoise déplaît à beaucoup d’insectes. On la plante traditionnellement près
des groseillers pour protéger ceux-ci des parasites.
·
L’oeillet
d’Inde éloigne les insectes.
·
L’ail
possède des propriétés germicides et fongicides et éloignent la mouche des
carottes.
 
QUELQUES
BIOCIDES NATURELS
Les biocides sont
des produits de traitement des "pestes". En éliminant les ravageurs,
ils réduisent les dégâts aux cultures et permettent d’augmenter les rendements.
Selon les espèces qu’ils détruisent, les biocides sont appelés :
insecticides (qui tue les insectes), fongicides (champignons), herbicides
(végétaux), germicides (graines), rodenticides (rongeurs), molluscicides
(mollusques) ou nématicides (nématodes).
Si
les biocides chimiques sont efficaces et utiles, ils sont aussi dangereux. En
effet, ils polluent l’eau, contaminent les chaînes alimentaires et sont
toxiques pour les êtres vivants par contact, ingestion et/ou inhalation.
Bien que les biocides naturels soient généralement moins dangereux, certains
présentent un risque pour d’autres organismes non visés ou pour l’homme. Il est
donc impératif de s’informer pour utiliser les biocides de façon optimale et
sans risque.
Quelques
exemples :
·
Le
savon noir semi-liquide tue les pucerons et les "araignées rouges" (acarien
s’attaquant aux arbres fruitiers).
·
La
nicotine, insecticide naturel très toxique, élimine les pucerons, les
cochenilles et les chenilles.
·
L’écorce
du Quassia, arbre tropical, est un insecticide naturel ; il est surtout
efficace contre les pucerons. L’écorce est vendue en poudre qu’il faut
dissoudre dans l’eau avant de pulvériser.
·
Le
savon au potassium est un insecticide naturel. Dissous dans l’eau, il peut être
pulvérisé sur les pucerons.
·
La
fleur du Derris ou pyrèthre est un insecticide toxique pour presque tous les
insectes.
 
COMMENT
ÉVITER L’EMPLOI DE BIOCIDES CHIMIQUES ?
Nous pouvons
éviter ou réduire l’emploi de biocides chimiques dans nos jardins :
·
D’abord,
s’assurer que les conditions de vie de la plante sont optimales et que toutes
les mesures préventives ont été prises. Ensuite, si une attaque ou une maladie
survient, poser le bon diagnostic. Si le parasite est identifié, nous devons
nous interroger sur l’ampleur des dégâts qu’il peut occasionner ; un
traitement se justifie-t-il ? Assurons-nous que le parasite ne soit pas
déjà attaqué par ses ennemis naturels ; un traitement supplémentaire n’est
pas utile !
·
Fertiliser
le sol afin que les plantes soient suffisamment costaudes pour lutter
efficacement contre les agressions.
·
Diversifier
les espèces pour qu’elles ne soient pas toutes attaquées par le même parasite.
·
Effectuer
une rotation des cultures. Cela évite l’accumulation de germes pathogènes et
d’insectes spécifiques à une culture.
·
Choisir
des plantes adaptées aux conditions de sol et de climat.
·
Couvrir
le sol pour qu’il ne soit pas envahi par les mauvaises herbes. Une terre nue
est soumise à diverses dégradations : gel, tassement du sol, lessivage,
érosion,...
·
Favoriser
les méthodes de lutte mécanique : enlever les pucerons avec un jet d’eau,
à la main, avec une brosse, ou couper les parties malades de la plante (surtout
s’il s’agit de moisissures et de champignons).
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